Ce trouble touche principalement les femmes (25 à 40 %) et sa fréquence augmente avec l’âge : plus de 45 % d’entre elles sont touchées après 75 ans. Bien que cette pathologie puisse être gênante et invalidante, avec un impact sur la qualité de vie parfois majeur, peu de femmes osent consulter et demander une prise en charge.
Il existe différents types d’incontinence urinaire, avec des causes et des traitements à différencier :
L’incontinence d’urgence, liée à une hyperactivité de la vessie, qui peut elle-même avoir plusieurs causes possibles comme :
L’incontinence d’effort, en raison d’une faiblesse du sphincter ou d’une hypermobilité urétrale. . Ces fuites urinaires surviennent lors d’un éclat de rire, épisode de toux, lors d’un effort (course à pied…).
L’incontinence par regorgement, qui correspond à une rétention chronique d’urines du fait de la présence d’un obstacle sous la vessie ou en raison d’un problème neurologique empêchant la vidange.
Parfois, ces troubles peuvent coexister. Il s’agit alors d’incontinence urinaire mixte.
Un diagnostic précis doit être posé avant tout traitement, car ce dernier est en grande partie déterminé par le type et la cause de l’incontinence.
Le diagnostic repose sur une anamnèse et un examen clinique, suivis par des examens complémentaires (analyse de sang et d’urine, débitmétrie, imagerie des voies urinaires, urétro-cystoscopie ou encore un bilan urodynamique) que la ou le médecin recommande en fonction des symptômes observés.
Des traitements conservateurs (non chirurgicaux) sont proposés. Ils comprennent des recommandations d’hygiène et de diététique, des séances de kinésithérapie pelvi-périnéale, ainsi que des médicaments. La cause doit également être traitée, si elle a été identifiée.
En cas d’échec, d’autres options thérapeutiques peuvent être proposées à la patiente, telles que :
En dernier recours, diverses chirurgies abdominales de reconstruction de la vessie sont envisageables.
Dans un premier temps, des séances de rééducation périnéale sont recommandées. Cette physiothérapie ciblée vise à optimiser le fonctionnement des muscles du plancher pelvien contenus dans le petit bassin.
En cas d’échec et en fonction du degré de sévérité de l’incontinence, de l’existence d’autres maladies ou des antécédents et du choix de la patiente, une solution chirurgicale est discutée avec votre chirurgien, comme par exemple :
En cas d’identification d’un obstacle sous la vessie, le traitement repose sur la levée de l’obstruction.
Des sondages intermittents ou un sondage permanent s’avèrent parfois nécessaires en cas de problème neurologique empêchant la vidange.
Une prise en charge thérapeutique peut guérir ou améliorer les symptômes dans plus de 90 % des cas.
C’est pourquoi l’incontinence urinaire ne doit plus être assimilée à une fatalité, mais considérée comme une pathologie nécessitant une consultation et une prise en charge spécialisées.
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